Eugen Indjic

D’origine slave et de nationalité franco-américaine, Eugen Indjic commence le piano à l’âge de huit ans avec le pianiste Alexandre Borovsky. Très vite, il joue pour la télévision, enregistre les « Variations Diabelli » de Beethoven sur le piano de Rachmaninov et donne, à treize ans, son premier concert en soliste avec l’Orchestre national symphonique de Washington.
Adolescent, il accompagne Alexandre Borovsky en tournée et son jeu le fait déjà remarqué par la critique. Il a tout juste dix-huit ans lorsque Erich Leinsdorf l’invite à jouer le Concerto n° ;2 de Brahms avec l’Orchestre symphonique de Boston. En 1968, il rencontre Arthur Rubinstein qui devient et reste pour lui un maître et un ami. D’Eugen Indjic, Arthur Rubinstein dit : « Un pianiste de rang mondial, d’une rare perfection musicale et artistique. »
Eugen Indjic poursuit ses études, commencées à l’Académie Phillips d’Andover, à l’Université de Harvard, d’où il sort diplômé cum laude. Il étudie notamment la composition avec Nadia Boulanger et Léon Kirchner. Grand prix de trois concours internationaux – Chopin 1970, Leeds 1972, Rubinstein 1974 – Eugen Indjic voit sa carrière se développer à l’international. Il épouse la petite-fille du compositeur Henri Rabaud et s’installe définitivement en France en 1972.
Eugen Indjic a joué depuis sous la baguette des plus grands chefs tels que Bernstein, Solti, Leinsdorf, Giergev, Sinopoli… avec la plupart des orchestres aux États-unis, en Europe et en Asie. Il a réalisé de nombreux enregistrements : Beethoven (RCA), Stravinsky et Debussy (Sony), Chopin (Claves) et Chopin, Schumann et Debussy (Calliope).
La presse internationale s’est particulièrement intéressée à Eugen Indjic en 2007 avec la découverte de l’escroquerie « Joyce Hatto », révélée par des universitaires britanniques qui ont pu prouver que son disque des Mazurkas, entre autres, avait été intégralement copié.